Le SSF 34

       (ou anciennement S. S. H.= Spéléo-Secours de l'Hérault)

1 Qui sommes nous ?

Le Spéléo Secours Français (SSF) est une commission technique de la Fédération Française de Spéléologie (FFS). La FFS est délégataire de service public pour la spéléologie et agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports et le Ministère de l'Environnement.

Le Spéléo Secours de l’Hérault (SSF 34) est la commission technique du Comité Départemental de Spéléologie de l’Hérault (CDS 34), et est l’expression départementale du Spéléo Secours Français.

Le Comité Départemental de Spéléologie de l’Hérault regroupe environ 300 licenciés.

2 Pourquoi le SSF existe t-il ?

Le nombre de secours impliquant des spéléologues est faible : 34 par an en moyenne sur le plan national.

 2 par an en moyenne sur le département de l’Hérault.

Imaginer un corps constitué (Pompiers, CRS, Gendarmes ou autres...) formé pour ces seules interventions sur tout le territoire Français est peu réaliste. Le coût d'une telle organisation serait en effet très élevé. Il est aisément démontrable que 3000 sauveteurs volontaires civils qualifiés, qui s’entraînent régulièrement à leurs frais et ont une connaissance fine des cavités de leur secteur sont plus efficaces et moins onéreux pour la collectivité que des spécialistes de l’Etat dont l’entraînement et la disponibilité sur tout le territoire pour seulement 34 interventions annuelles coûteraient fort cher  pour une efficacité pas forcément accrue. La connaissance spécifique de chaque cavité jouant en spéléologie un rôle essentiel, plus décisif qu'en secours en montagne par exemple.

Avec une logique d'économie, il faudrait envisager alors une équipe peu nombreuse, et couvrant un territoire important, par exemple une Région. La connaissance des cavités explorées et découvertes à longueur d'année par les spéléologues serait alors forcément partielle ou incomplète pour cette seule équipe même régionale. (ne parlons pas du plan national !)

Les structures SSF sont départementales.

L'état et la Fédération Française de spéléologie conscients de ces difficultés, ont donc signé le 14 septembre 1984 une convention nationale qui régit et précise le rôle indispensable des spéléologues volontaires en secours souterrain.

3 Quels sont les enjeux de notre implication ?

Les spéléologues deviennent ainsi totalement responsables de leur pratique, de la prévention à la formation en passant par le sauvetage.

Comme volontaires, en structurant eux-mêmes leurs secours, les spéléologues montrent un souci citoyen de responsabilité. La Fédération Française de spéléologie a choisi d'assumer plus que toute autre fédération sportive son activité jusqu'au bout. Y compris jusqu'au bout du sauvetage.

Cette implication ne se limite pas aux seuls membres de la FFS en difficulté : 2 personnes secourues sur 3 ne sont pas licenciées à la Fédération. La FFS assure ainsi une mission de service public.

Cette implication représente également 40 000 heures de formation secours par an, uniquement consacrées aux entraînements des sauvetages souterrains en France.

  Le SSH assure sur le département de l’Hérault une moyenne de 500 heures de formation secours par an à destination de ses 80 secouristes volontaires. (en moyenne 5 week-ends d’entraînement complets par an et de nombreux stages spécialisés).

4 Dans quel contexte le SSF opère t-il ?

La très grande majorité des sauvetages se déroule en parfaite harmonie avec les pouvoirs publics avec lesquels les structures départementales de spéléologie sont conventionnées.

Le principe est que les spéléologues civils volontaires de la FFS organisent et assurent le sauvetage souterrain sous l’autorité du Préfet.

 Les services du SDIS (Sapeurs Pompiers) apportent leur contribution à la logistique de surface et fournissent une aide matérielle au SSH.

D'autres corps d'état peuvent participer à certaines opérations, par exemple le PGHM (Gendarmerie) sous l'autorité du Procureur de la République.

Lorsqu'ils agissent sous terre, tous les personnels des corps d'état sont placés sous l'autorité du Conseiller Technique Départemental (CTD) du SSF (SSH pour l’Hérault) nommé par le Préfet.

5 Qui paye les secours ?

La loi Française stipule que les secours sont gratuits en France pour le pratiquant. Le ski alpin et le ski de fond sont les seules exceptions à cette règle.

Les collectivités territoriales et la CASDIS (Commission d'Administration des Services Départementaux d'Incendie et de Secours) assurent le règlement des frais de secours au même titre que les secours routiers.

Les sommes demandées à l'administration par les sauveteurs SSF lors d’une opération de secours spéléo n'ont d’autre but que de rembourser les frais engagés par les volontaires. (perte de salaire,  matériel, équipement, déplacement, nourriture... etc ...).

6 Présentation de l'activité spéléologie

Les spéléologues découvrent et explorent en moyenne 30 km de nouveaux réseaux en France par an. (galeries, méandres, puits, etc.)

Sans les spéléologues, pas de grottes aménagées pour le tourisme !

Certains villages de France n'auraient toujours pas de captage d'eau potable.

Certaines grottes archéologiques ne seraient toujours pas découvertes (ex : grotte Chauvet, etc…)

Les spéléologues participent ainsi à la connaissance du patrimoine national souterrain.

Les techniques utilisées pour des travaux en milieu vertical (pylônes EDF, lavage de vitres, sécurisation des falaises en bord de route ….) proviennent directement des techniques mises au point par les spéléologues. Grâce à la spéléologie, la jeunesse peut s'épanouir dans une activité complète qui regroupe trois aspects : scientifique, sportif et de loisirs.

7 Quelques chiffres de la pratique spéléologique

30 000 pratiquants en France dont 16 000 licenciés FFS.

1000 pratiquants estimés pour environ 500 licenciés FFS dans le département de l’Hérault, ce qui le place au niveau des premiers départements français en matière de pratique spéléologique.

De nombreuses journées stagiaires avec des stages allant de la découverte aux formations de cadres moniteurs et instructeurs et en passant par des stages scientifiques et topographiques sur tout le territoire français.

Chaque licencié a fait au moins un stage pendant ses 5 premières années de spéléologie.

8 Statistiques des accidents en spéléologie